Les TMS, ces risques à prendre en compte par l’entreprise pour la santé de ses équipes

Comment FOCALYS accompagne chacun dans la santé et la sécurité au travail
sur La Réunion (974) : les TMS sont à intégrer dans le dispositif de prévention mis en oeuvre par l’entreprise.

L’expression « troubles musculo-squelettiques » (TMS) décrit un ensemble de maladies localisées qui touchent les articulations, muscles, tendons comme les poignets, les coudes, les épaules, le rachis ou encore les genoux.

Au delà de l’aspect législatif qui impose à l’entreprise de prendre des mesures de prévention des risques professionnels dont font partie les TMS, l’entreprise doit prendre en compte l’impact du travail, sa pénibilité et des conditions de sa réalisation sur la santé des salariés car ces TMS peuvent être reconnus comme maladies professionnelles et impacter sa productivité.

Les TMS sont un véritable fléau pour l’homme et pour la performance de l’entreprise

Deux chiffres cités par Améli suffisent pour se rendent compte de l’importance des TMS :

  • Depuis 2003, les TMS sont en hausse de 60 %.
  • En 2015, les TMS ont représenté plus de 87 % des maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles.
  • Le mal de dos représente 20 % des accidents du travail

En 2017, leur coût direct pour les entreprises s’élevait environ à deux milliards d’euros à travers leurs cotisations accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP). 

Du côté des travailleurs, le corps s’adapte voire se suradapte à des contraintes et sollicitations externes, ce qui peut engendrer des déséquilibres et répétés, les TMS peuvent apparaitre.

Les parties du corps les plus fréquemment atteintes sont :

  • Le syndrome du canal carpien au poignet (38 %),
  • Le syndrome de la coiffe des rotateurs à l’épaule (30 %),
  • L’épicondylite latérale au coude (22 %),
  • Les lombalgies (douleurs au niveau du bas du dos) (7 %),
  • Les TMS des membres inférieurs sont moins fréquents mais existant. Le plus répandu est l’hygroma du genou (2 %).

Le travail n’est pas le seul facteur, nos activités de loisirs peuvent également impacter notre santé. Mais de part le temps passé et la répétition de certains gestes, le travail est un facteur clé dans l’apparition voire l’aggravation des TMS.

L’entreprise devient alors un acteur engagé dans la prévention des TMS. FOCALYS accompagne les entreprises dans leur démarche de prévention des risques sur La Réunion depuis 10 ans : conseil, formation et accompagnement sont les solutions pour mettre en place une démarche de prévention intégrant les TMS.

Le travail physique n'est pas le seul à représenter les TMS. La sédentarité et une position de bureau fixe peut également être négative sur la santé du travailleur.

Quelles entreprises sont concernées par les TMS ?

Selon Ameli, il y a 7 secteurs particulièrement exposés au risque des TMS

  • Transport et logistique : 860 000 jours de travail perdus. 70 % des arrêts touchent le mal de dos.
  • Commerce : 1,5 million de jours de travail perdus. 40 % des arrêts touchent le mal de dos.
  • Agroalimentaire : 930 000 jours de travail perdus. 15 % des arrêts touchent le mal de dos.
  • Bâtiment et travaux publics (BTP) : 1,8 million de jours de travail perdus. 40 % des arrêts touchent le mal de dos.
  • Propreté : 440 000 jours de travail perdus. 30 % des arrêts touchent le mal de dos.
  • Industrie métallurgique : 2,7 millions de jours de travail perdus. 
  • Aide et soins à la personne : 2,3 millions de jours de travail perdus. 60 % des arrêts touchent le mal de dos. 

Ces 7 secteurs représentent plus d’un tiers (35 %) des troubles musculosquelettiques (TMS) reconnus d’origine professionnelle en France. 

Bien que ces chiffres soient globaux (France métropolitaine et DOM) , les entreprises de La Réunion n’échappent pas au risque des TMS. Focalys, acteur réunionnais engagé depuis plus de 10 ans, prend en compte le secteur de l’entreprise mais également le contexte de l’ile, la pénibilité sur le poste de travail, pour accompagner l’entreprise dans sa démarche de prévention des TMS et plus globalement de santé et sécurité au travail. 

L’entreprise doit s’engager pour la prévention de ses salariés. C’est l’article L. 4121-2 du code du travail qui énonce les neuf principes de prévention : 

1° Eviter les risques ;

2° Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités ;

3° Combattre les risques à la source ;

4° Adapter le travail à l’homme, en particulier en ce qui concerne la conception des postes de travail ainsi que le choix des équipements de travail et des méthodes de travail et de production, en vue notamment de limiter le travail monotone et le travail cadencé et de réduire les effets de ceux-ci sur la santé ;

5° Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ;

6° Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas dangereux ou par ce qui est moins dangereux ;

7° Planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral et au harcèlement sexuel, tels qu’ils sont définis aux articles L. 1152-1 et L. 1153-1, ainsi que ceux liés aux agissements sexistes définis à l’article L. 1142-2-1 ;

8° Prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ;

9° Donner les instructions appropriées aux travailleurs.

Bénéficiez d'aides pour votre démarche de prévention des TMS

L’Assurance maladie et la CGSS sur La Réunion proposent deux aides (TMS Pros Action et TMS Pros Diagnostic) aux petites et moyennes entreprises pouvant atteindre 25 000 €. L’aide TMS Pros Action permet : 

  • Achat et installation de nouveaux matériels et équipements, visant à réduire les contraintes physiques en particulier lors de manutentions manuelles de charges, d’efforts répétitifs ou de postures contraignantes
  • Formations adaptées pour les salariés concernés par ces actions.

Si vous êtes une entreprises de 1 à 49 salariés, vous pouvez bénéficier de cette aide, mais à condition de fournir au préalable un diagnostic et un plan d’actions réalisés par un prestataire ou un salarié de l’entreprise ayant les compétences nécessaires pour mener le projet de prévention des TMS.

Pour réaliser ce diagnostic, c’est l’aide TMS Pros Diagnostic qu’il faut alors solliciter pour financer la formation d’une personne en interne et/ou l’accompagnement par un prestataire externe.

Si vous êtes une entreprise de plus de 50 salariés et de moins de 200 salariés, un contrat de prévention est à étudier avec la caisse régionale. Des objectifs sont énoncés et aides sont alors étudiées. 

Comment initier sa démarche de prévention des TMS ?

Toute démarche en prévention passe par l’analyse et la prise de conscience. Concernant les TMS, l’analyse du poste de travail ou encore des entretiens sont nécessaires. La médecine du travail peut également être un acteur clé grâce un diagnostic médical précis. Tous les facteurs de risques sont à passer en revue. La démarche peut être réalisée en interne ou confiée à un consultant comme Focalys. Dans tous les cas, elle doit mobiliser un maximum d’acteurs de l’entreprise (représentants du personnel notamment). La Direction doit également s’impliquer dans cette démarche qui va nécessiter des prises de décisions et des moyens d’actions. 

L’analyse des situations de travail et le recueil d’informations lié à cette démarche de prévention des TMS va permettre à l’entreprise de disposer de véritables statistiques sur son activité. Ces éléments peuvent apporter d’autres angles de compréhension de son bilan social par exemple. 

Ces éléments d’analyse permettent à l’entreprise d’initier l’étape de la maîtrise du risque. Elle doit diminuer voire supprimer le risque, également former ses salariés ou encore concevoir d’autres postes de  travail. Tout doit être consigné dans le document unique. 

L’évaluation de cette démarche est essentielle : vérifier que les solutions mises en oeuvre sont efficaces. Il s’agit également de répondre à son obligation légale de prévention de la santé et sécurité des hommes au travail. 

La formation de ses équipes : une solution durable et engagée

En formation un référant santé sécurité, en formant des formateurs internes, en formant les salariés sur poste de travail, l’entreprise se donne toutes les chances de prévenir les risques et de prendre en compte la santé de ses hommes comme indicateur de sa performance. De nombreuses formations existent impliquant les divers acteurs de l’entreprise, du dirigeant au salarié concerné. 

Les formations liées aux domaines d’activité sont à retrouver sous le terme PRAP : prévention  des risques liés à l’activité professionnelle. Ces dispositifs PRAP sont déclinés, par exemple, pour l’aide à domicile, l’industrie bâtiment commerce, le sanitaire et médico social et le secteur de la petite enfance… Des formateurs spécialisés avec des équipements spécifiques vont alors créer des animations sur mesure permettant aux salariés, aux futurs formateurs d’acquérir les gestes et postures métiers ainsi que les bonnes pratiques permettant de prendre soin d’eux-mêmes et de leurs collègues. Le centre de formation FOCALYS dispose des habilitations PRAP délivrées par l’INRS.

Quels bénéfices attendre d'une telle démarche de prévention des TMS ?

Les TMS coutent chers à l’entreprise. La performance d’un salarié qui a des douleurs ne peut être égale à un salarié avec un poste de travail adapté qui n’a pas de douleur. Les jours d’arrêt de travail sont un indicateur mais comment évaluer la baisse de productivité ? Comment que le conflit qui éclate au sein d’une équipe n’est pas du à une douleur non prise en compte ? 

Les coûts des TMS sont directs, indirects et intangibles. La comptabilisation de ces coûts est importante dans la prise de conscience de leur impact sur la performance de l’entreprise. 

Mettre en place une démarche de prévention, c’est une entreprise en bonne, meilleure santé.

Mettre en place une démarche en prévention, c’est s’impliquer dans la santé de ses équipes autant que dans la santé de son entreprise. 

Plusieurs études ont démontré que pour 1 euro investi, l’entreprise recevait 2,20 euros par an et par salarié (AISS). 

Des indicateurs très concrets permettent d’évaluer la réussite de la démarche : turn over, absentéisme, nombre d’accidents…

Au delà de l’aspect économique, l’entreprise qui met en place une démarche de prévention des risques favorise la qualité de vie au travail : ambiance améliorée, plaisir au travail, sentiment de bien-être… Là encore, la productivité ne peut être que meilleure mais également l’image de l’entreprise aussi bien en interne qu’en externe. 

Vous souhaitez collaborer avec nous ?

La prévention durable : notre métier, notre vocation, notre philosophie

Vous pensez être concerné à titre individuel ? Comment reconnaitre les TMS ?

Il faut être attentif à son corps et écouter la raideur ou la faiblesse musculaire. La gêne est dite fonctionnelle. Les TMS peuvent devenir irréversibles et entraîner un handicap durable. C’est pourquoi il est important pour l’entreprise de mettre en place des actions de prévention.

Afin que ces maladies ne deviennent pas chroniques, elles doivent être diagnostiquées et prises en charge précocement. 

Un diagnostic médical est à solliciter. Plusieurs acteurs au sein de l’entreprise sont également à engager : le CHSCT, le supérieur hiérarchique, le référent santé et sécurité…

Exemple de causes des troubles musculosquelettiques :

  • Les postures contraignantes
  • L’effort et la force
  • Le travail musculaire statique
  • La répétition et l’invariabilité
  • Les facteurs organisationnels
  • ….

Les facteurs psychosociaux sont également à prendre en compte (répétition du travail, manque de soutien, éloignement social, isolement…)